L’exemplarité de la communication institutionnelle publique
L’association Communication publique fête ses 30 ans.
Trente années d’efforts, méritoires et assez souvent couronnés de succès, pour que les institutions publiques s’acquittent de leur devoir d’informer la société et fassent appel à des modes plus relationnels de communication : le partage et l’échange, plutôt que la promotion ou l’injonction.
1989 était une année pivot, symbolique. Le bicentenaire de la Révolution, rappelait la place active que le citoyen doit tenir dans une démocratie. La chute du mur de Berlin disait l’échec d’une communication politique simpliste, sur fond de guerre froide. S’ouvrait une période fatale pour les partis politiques. Ils se sont satisfaits des pratiques concurrentielles électorales d’un néo-marketing. Ils se sont avérés incapables d’associer les gens à l’exercice du pouvoir et à l’élaboration de l’offre politique.
Au fil de la Vème République, 30 ans avant 1989 et 30 ans après, les services de communication des institutions publiques se sont développés, formés, organisés. Ils pratiquent un large spectre des registres de la communication : accueillir, renseigner, dire l’État de droit, le rôle et les procédures des institutions, promouvoir les services offerts au public, leurs modes d’emploi et leurs mises en ligne, informer, expliquer, rendre compte, dialoguer, consulter, pratiquer la concertation, aider à la clarté du débat public.
Quand la communication politique saura-t-elle suivre ces exemples ?