Marceau Long
Vice-Président du Conseil d’État et de Communication publique
Son amabilité, attentive et curieuse de l’Autre, rendait modeste le vaste champ de ses compétences, toutes habitées par une forte rigueur d’analyse.
Michel Rocard m’avait présenté au Président Long, lors d’une réception à Matignon, avant mon installation au Conseil d’État. Son accueil chaleureux contribua pour beaucoup à l’adaptation à mon nouveau métier.
Intéressé par mon itinéraire de consultant et prof à HEC, le vice-Président a voulu connaitre le regard d’organisateur que je portais sur « sa maison » en tant qu’entreprise, après une première perception du fonctionnement du Conseil.
Quelques mois plus tard, ses avis furent précieux, lorsque je lui soumis l’idée d’une association destinée à formaliser et développer la communication des institutions publiques.
Il encouragea l’indépendance vis à vis des Services du Premier ministre, en particulier du SID, trop inféodé au cabinet du Pm…
Marceau Long était un homme de communication, à la fois par ses qualités personnelles de relation et de patiente pédagogie et par ses expériences de Secrétaire général du gouvernement, de président d’Air Inter puis d’Air France et de PDG de l’ORTF.
Il accepta que le siège de Communication publique soit au Conseil d’État à la condition que n’en soient membres que des agents publics ayant la déontologie de l’intérêt général. Il participa souvent à des rencontres et très souvent aux publications de l’association.
J’ai, pour marquer notre gratitude, animé à sa demande, durant une dizaine d’années le « comité de coordination de la communication du Conseil d’État et des juridictions administratives ». En sont sorties quelques recommandations, peu à peu mises en œuvre par le Secrétariat général et la Section du Rapport et des Études, avant la mise en place une Direction de la communication.
Au-delà de la tristesse, nous gardons du Président Marceau Long l’image d’une grande et généreuse sagesse.